Majdi Lakhdar rempile pour un 2e vernissage prévu aujourd’hui à Borj Touil. L’art visuel, selon l’artiste, prendra de nouvelles dimensions…
«Le bout qui manque» est une exposition d’art visuel composée de dix-neuf illustrations qui présentent, toutes, la même image. Un carré blanc dans un rectangle noir dressé verticalement. Telle est la manière dont le sujet se présente devant les yeux des visiteurs.
Selon Majdi Lakhdar : «Induire ces deux formes dans la répétition est une manière pour moi de m’interroger sur les limites de leurs représentations et la manière de les libérer de toute signification ou symbolique. Il s’agit de transcender une première réalité qui se présente à nous et d’en atteindre une autre. Je dirai que la première phase est propre à chacun. La deuxième, elle est insaisissable à tous et s’éprouve».
Un travail qui reflète sa volonté d’impliquer le spectateur dans l’acte de création, pour que chaque image prenne tout son sens et que l’œuvre puisse prendre forme en dehors de son cadre.
Le vernissage se tiendra dans une grande maison à Borj Touil, un endroit urbain, lieu qui abritera de la culture underground et celle de la musique électronique. Cette délocalisation de l’art n’est en rien une revendication d’un art underground ou d’un mouvement de contre-culture mais plutôt un alignement entre le projet artistique et son modèle de financement. Les fonds et les guichets se font rares ou sont difficiles d’accès. C’est ce qui a poussé Majdi Lakhdar à se tourner vers l’alternatif, le «crowd funding» ou le «système cagnotte». Pour y arriver, il s’appuie sur son cercle de connaissance, en diffusant l’information de bouche à oreille, une manière de faire finalement fructueuse et qui lui a permis de concrétiser ses projets. Majdi Lakhdar est également réalisateur : son premier long – métrage «Avant qu’il ne soit trop tard», sortira bientôt sur nos écrans.
